Il y a une semaine à peine, j’ai été conviée à un apéro réunissant une poignée de bloggeur et des intervenants de chez Adobe. L’objectif de cette soirée était un débat autour des métiers numérique, ses langages et les nouvelles pratiques professionnelles sur les interfaces homme/machine (IHM).
Une dizaine de questions ont été abordées et chacun devait y apporter son expérience :
- Quelles sont les technologies matérielles idéales pour les interfaces homme machine (IHM) ?
- Quelles interfaces pour quels usages ?
- Quelles sont les incidences des nouvelles interfaces sur les métiers des concepteurs ?
- A quoi ressemble une IHM idéale ?
- Les IHM peuvent-elles (doivent-elles) converger avec l’accessibilité ?
- Les interfaces actuelles peuvent être perçues comme un filtre. Leur amélioration est elle un gain ou une contrainte ? Y-a-t-il un risque intrusif ? Sont-elles un vecteur d’accélération entre bio et techno ?
- Dans quelles mesures les IHM peuvent fédérer des communautés ? Sont-elles un moyen de démocratiser les technologies ?
- Comment les nouvelles IHM peuvent influencer le design ?
Les personnes présentes : Eric Di Pol (Superfiction), étienne Mineur (Incandescence), Peter Gabor (Design et Typo), Galdric Pons (Hebiflux / l’Atelier), Sylvain Weber (QuestionsOuvertes.com), Thibault Imbert (ByteArray / Adobe), Stephane Baril (Adobe), Stéphanie Saissay (Adobe).
Une initiative d’Adobe très enrichissante grâce à la diversité des personnes conviées et leurs témoignages. Même si nous n’avons pu répondre à toutes les questions, nous avons évoqué, comparé et critiqué divers exemples par rapport à nos habitudes professionnels : nouvelles fonctionnalités et incohérences de plusieurs logiciels, l’utilisation de la souris face au stylet de la tablette graphique, prise en main et ergonomie de l’iphone, nouvelles méthodes de recherche sur le web, les besoins des particuliers face aux professionnels…
Habitudes et nouveautés
Malgré toutes les suggestions qui ont été abordées, une problématique implicite revenait régulièrement : notre réticence au changement, nos difficultés à s’adapter à des nouveautés que ce soit sur des applications desktop, mobiles, interfaces web, ou des objets. Beaucoup d’idées, d’intentions ont été imagées, suggérées pour révolutionner notre quotidien et nos incompréhensions face à ces nouvelles interfaces.
Une question me turlupine depuis bien longtemps et je profite de ce billet pour la poser : Bien souvent sur le web, les utilisateurs rejettent au premier abord de nouvelles interfaces sans avoir pris le temps, l’envie et la curiosité de les tester. Comment faire accepter en douceur de nouvelles fonctionnalités (ou interfaces) sans créer un bouleversement dans leurs habitudes ?
Une question fondamentale de toute évidence. Celui qui a la réponse universelle est sans conteste le futur Steeve Jobs.
Mais on peut aussi se demander si il n’est pas parfois nécessaire de parier sur le bouleversement pour créer un intérêt de la part de l’utilisateur, cf la wii…
L’innovation, la révolution n’est pas l’ennemi de l’ergonomie, je n’apprendrais rien à personne.
Pour les applications web que je développe, j’aime emprunter à des applications desktop sans aucun rapport certains modes d’interaction.
Les utilisateurs sont très familiers avec les lecteurs multimédias, les navigateurs internet, les explorateurs de fichiers. Quel mode d’interaction de ces application peut-on réutiliser pour construire des interfaces riches ?
Oui, peut-être qu’un élément de réponse c’est « réutiliser des modes d’interaction que l’ensemble des utilisateurs de nos pays « industrialisés » connaissent déjà . Et il ne faut pas se limiter aux interactions existantes sur le desktop, mais aller puiser dans ce qu’on utilise tous les jours en procédant par analogie.
En poussant le concept plus loin on arrive à se demander comment on interagi avec les informations les plus proches qui soit et les plus directes d’accès : comment notre cerveau fonctionne pour s’y retrouver dans la quantité d’information qui doit gérer ? Il me semble que c’est de là qu’ont émergées des modes d’interaction comme les « nuages de tags » en opposition aux hiérarchiques « dossiers/sous-dossiers », il faudrait poursuivre sur cette voie, mais de manière réfléchie, scientifique en fait.
@lrbabe : Merci pour ton commentaire. c’est vrai que cela ne sert à rien de réinventer la roue. Avant de vouloir innover, il faut surtout observer, analyser et améliorer l’existant. Réflexion en constante veille… 🙂
Jacinthe, ils t’ont bien reçu chez Adobe ?
J’y étais il y a quelques jours pour une présentation presse pour Acrobat 9, c’est un vrai plaisir de les écouter et de discuter avec eux.
@JM : Des personnes Adorables 🙂
[…] soirée micro-débat organisé par Adobe. Souvenez-vous, la première session était sur le thème “Interface/homme machine” (IHM) courant juillet et la deuxième eu lieu la semaine dernière. Au programme une dizaine de questions […]
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